Hommage à Michel Gentilhomme

Hommage

Dimanche 1° juillet, 15h, église de Saint Ferjeux à Besançon

Gentilhomme Omnes generationes – Concert en Hommage à Michel Gentilhomme

Par des chanteurs et des instrumentistes de Franche-Comté et d’ailleurs, dans le cadre du Festival Orgues en ville

Programme de Schütz à Messiaen.

Un chœur d’une trentaine de personnes, un ensemble d’une quinzaine et des ensembles à 1 par voix permettront aux personnes de niveaux différents de participer à la mesure de leurs possibilités. Une pièce permettra également la participation de l’auditoire, moyennant un petit raccord avant le concert.

Un petit ensemble instrumental accompagne ces effectifs.

Direction : Jean-Christophe Gauthier, Pierre-Line Maire et Brigitte Rose

Son histoire

Né à Besançon en 1925, Michel Gentilhomme est entré à la maîtrise du séminaire à l’âge de 12 ans, puis au grand Séminaire. Il y a appris la musique, il chantait et jouait de l’orgue. Quittant la soutane pour le bleu de travail, il intègre Alsthom comme OS2 à l’atelier de construction des locomotives. Cette fascination pour les trains ne le quittera jamais. Il est également représentant syndical, fait du scoutisme et participe à la fondation des JMF. Il intègre un orchestre de jazz, ce qui le conforte dans son aspiration à devenir musicien professionnel. Une place de pianiste de boîte de nuit lui est offerte à Strasbourg. Il en profite pour intégrer le conservatoire de Strasbourg en écriture puis prépare le professorat d’État en musique. Il intègre le chœur de l’opéra comme choriste professionnel, ce qui le met dans de bonnes conditions pour préparer et obtenir ce diplôme.

Il enseigne au prestigieux lycée Fustel de Coulanges, tout en continuant à profiter de la richesse de la capitale Alsacienne, achevant sa formation. Instructeur national du mouvement À Cœur Joie, il partage ainsi sa vie entre Lyon, pour y assurer des week-ends de formation et l’Alsace, où il a également fondé la Psalette de Strasbourg. L’ensemble a connu de longues heures de gloire.

La création d’un poste de CTP à la DRJS de Franche-Comté en 1972 lui permet de retourner dans sa région natale. Il y développe une large action d’éducation populaire, s’employant à mettre l’exigence qualitative à la portée de tous.

Il est également recruté par le conservatoire de Besançon pour mettre en place le chant choral dans l’institution, chose encore rare à l’époque.

Il reprend l’Ensemble vocal de Besançon, devenu ensuite le Contrepoint de Besançon, ensemble de grands amateurs, qui s’illustrera dans des réalisations d’un très bon niveau artistique, sans sacrifier à la démarche d’éducation populaire. L’ensemble obtient un second prix au concours international de Spittal an der Drau (Autriche) en 1981.

Il a fondé l’ARREM (atelier régional de recherche et d’expression musicales), avec lequel il a mené des projets qui ont marqué les esprits et qui a œuvré à l’avènement du centre polyphonique de Franche-Comté.

Il a réuni autour de ses projets, des intellectuels de tous horizons et des jeunes musiciens franc-comtois qu’il a contribué, directement ou indirectement selon leur génération, à orienter vers la musique : le chant, le chant choral et la direction de chœurs, dont plusieurs sont aujourd’hui professionnels (Anne CRABBE, Jean-Christophe GAUTHIER, Pierre-Line MAIRE, Claire-Maire MILLE, Brigitte ROSE…) eux-mêmes ayant poursuivi ce travail dans les territoires dans lesquels ils se sont implantés.

Il a parallèlement et régulièrement été sollicité pour des actions de formation dans les grandes institutions nationales, Ministère de la Culture, de l’Éducation Nationale. Nombre d’éminents spécialistes ont bénéficié de sa vision particulièrement riche et innovante, qui a souvent transformé leur rapport à la musique.

Toujours en recherche pour dépasser les conventions, son action a ensuite connu d’autres formes, pour atteindre une sorte de plénitude avec des séances très originales qui marient le côté didactique au plaisir de le pratique artistique, sans distinction de « niveau », et qui ont été très fréquentées jusqu’à la dernière, un concert Noël avec âne en chair et en os qu’il a donné à plus de 91 ans à l’église de Morre, petit village où il s’était retiré depuis une vingtaine d’années.

Ruban bleu des Arts et des Lettres, il est décoré Chevalier de l’ordre du mérite en avril 1990.

 

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2 Commentaires

  1. Bernard THOMAS

    C’est un peu grâce à lui que je me suis orienté vers la direction chorale. C’était un érudit qui connaissait les styles et nous faisait chanter Pérotin, Janequin, Monteverdi et Stravinsky. Il était humble et très à l’écoute. Bravo l’artiste!

  2. CARETTI BOURDON Sophie

    J’ai fait mes études au conservatoire de Besançon (classes cham puis ensemble contrepoint) et c’est grâce à Michel Gentilhomme que je me suis dirigée vers la direction de choeur . Je lui dois beaucoup , il m’a donné le goût de chanter en choeur et je garde un très bon souvenir des années passées sous sa direction .
    Je suis actuellement professeur de chant choral et responsable de la filière voix au CRD de Cholet .

    Je ne pourrai malheureusement pas assister à ce concert hommage mais j’aurai une pensée pour lui.

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